L’être humain est une entité unifiée, vibrant au rythme de cycles innés, où la dichotomie entre corps et esprit, conscience et subconscient, n’est qu’une illusion forgée par notre quête de rationalité face aux abysses de nos angoisses existentielles. En embrassant l’hypnose comme un alignement avec ces cycles vitaux, nous débloquons des portes vers une réceptivité accrue, exploitant les moments de transition entre veille et sommeil pour remodeler notre conscience.
Cette harmonie entre les rythmes circadiens et notre activité cérébrale révèle l’importance cruciale de synchroniser nos interventions, telles que l’hypnose ou la méditation, avec le tempo naturel de notre être pour réguler nos états de conscience. Cette approche ouvre des perspectives exaltantes dans ma pratique quotidienne, que ce soit à travers l’Internal Family Systems (IFS) ou le modèle SWAN de Richard Schwartz, en embrassant la cyclicité de l’homéostasie dans notre développement psychologique.
Je défends l’idée de l’hypnose comme un phénomène aussi naturel que le sommeil, se manifestant spontanément pour maintenir notre équilibre interne. Dès notre plus tendre enfance jusqu’à l’âge adulte, nous traversons des états d’homéostasie perturbés par des expériences traumatisantes, engendrant des cicatrices psychologiques susceptibles d’être réactivées par des situations rappelant ces premiers traumatismes.
Ces expériences fragmentent notre psyché en “parties” ou “personnages” internes, chacun portant les stigmates de nos blessures et réagissant de manière unique face aux défis de l’existence. Ces fragments, parfois poussés à des extrêmes par la douleur ou l’anxiété, peuvent conduire à une myriade de troubles psychologiques.
Le modèle IFS ou SWAN offre une clé pour dialoguer avec ces fragments, visant à rétablir l’harmonie interne en mobilisant le Soi – notre essence empreinte de sagesse, de compassion et de leadership. Cette quête d’équilibre est analogique aux cycles de sommeil qui régénèrent le corps, suggérant que de même, notre psyché bénéficie de cycles hypnotiques naturels pour se guérir.
Cette vision rompt avec les conceptions classiques de l’hypnose, pour revenir à l’essence même suggérée par Erickson : la suggestion pure, adaptable à l’infini selon l’individu. Loin des clichés, l’hypnose devient un état d’introspection immédiate, accessible par un simple focus.
Il est temps de déconstruire les mythes autour de l’hypnose, en mettant en avant des facettes méconnues : l’autohypnose comme vecteur d’empowerment ; son rôle crucial dans le traitement de la douleur chronique ; sa nature d’état de conscience accessible et quotidien ; la préservation de la volonté sous hypnose ; son potentiel comme catalyseur de créativité ; et enfin, son fondement scientifique solidement établi.
En redéfinissant l’hypnose sous ces nouveaux angles, nous invitons à une réflexion profonde sur ses applications et son immense potentiel, éclairant la voie vers une compréhension enrichie et une pratique renouvelée.
Si l’on considère l’hypnose comme influençant ou s’alignant sur ces cycles naturels d’activité cérébrale, il est fort probable que les séances d’hypnose puissent être optimisées pour intervenir à des moments spécifiques où l’activité électrique cérébrale est plus réceptive aux modifications de l’état de conscience, comme pendant les transitions naturelles entre l’éveil et le sommeil.
Ces liens entre les rythmes circadiens, l’activité électrique du cerveau, les potentiels d’action neuronaux, et potentiellement les rythmes d’hypnose, soulignent l’importance de comprendre comment notre cerveau régule les états de conscience et comment ces états peuvent être influencés de manière bénéfique par des interventions comme l’hypnose ou la méditation dans le respect des cycles naturels du corps.
C’est une perspective fascinante sur l’hypnose, que j’explore quotidiennement avec mes patients, l’Internal Family Systems (IFS) ou SWAN (Somatics, Words, Affect and Non Verbal) de Richard Schwartz, et la nature cyclique de l’homéostasie dans le développement psychologique de l’individu.
Je voudrais souligner l’hypnose comme un phénomène naturel, similaire au sommeil, qui se manifeste plusieurs fois par jour pour favoriser l’homéostasie, c’est-à-dire l’équilibre interne du corps et de l’esprit.
Selon cette vision, dès la période fœtale et tout au long de la vie, l’individu traverse des phases d’homéostasie qui peuvent être perturbées par des expériences traumatisantes ou stressantes. (Stress est à prendre sous le vocable « anxieux » car le stress n’a rien de pathologique, c’est un processus physiologique d’adaptation aux contraintes)
Ces perturbations, surtout lorsqu’elles surviennent pendant des périodes de développement où le cerveau est encore immature, peuvent laisser des blessures psychologiques profondes.
Ces blessures peuvent être réactivées par des situations ultérieures qui évoquent, même de manière vague, l’expérience initiale traumatisante.
Ce processus conduit à la création de différentes “parties” ou “personnages” internes dans la psyché de l’individu.
Chacune de ces parties représente des aspects différents de soi qui ont été affectés par les blessures psychologiques et qui réagissent de manière unique en fonction des contextes rencontrés à différents stades de la vie.
Ces parties peuvent parfois adopter des rôles extrêmes, en réponse à la douleur ou à l’anxiété conduisant à des problèmes psychologiques comme l’anxiété, le TAG, la dépression, les troubles de la personnalité et à l’extrême des troubles du SSPT etc.
Le modèle IFS ou SWAN de Schwartz propose une méthode pour accéder à ces différentes parties et travailler avec elles de manière thérapeutique.
L’objectif est d’atteindre le Soi, une instance de sagesse, de compassion, et de leadership interne, capable de comprendre, d’apaiser, et de guérir ces parties extrêmes.
En faisant cela, l’IFS cherche à restaurer un état d’équilibre psychologique et émotionnel, favorisant ainsi l’homéostasie.
Mon analogie entre les cycles de sommeil qui permettent au corps de se reposer et de se régénérer, et les “cycles hypnotiques” quotidiens comme moyen naturel d’accéder à différentes parties de soi et de favoriser la guérison psychologique, est particulièrement éclairante.
Elle suggère que tout comme notre corps a besoin de sommeil pour maintenir l’homéostasie physique, notre esprit bénéficie de phases d’hypnose naturelle pour maintenir l’équilibre psychologique et émotionnel.
Cette perspective me permet des voies très intéressantes pour l’utilisation consciente de l’état hypnotique dans le développement personnel et la psychothérapie hypnogène
Mais en réalité c’est hyper simple et on s’éloigne du tout formalisé de l’hypnose classique et son cortège d’étapes relaxation, induction, approfondissement, suggestion, renforcement post et sortie et on revient à l’étape princeps et unique qu’Erickson a bien conceptualisé la suggestion pure qui peut être réalisée de milles manières en fonction du sujet…
Le patient est immédiatement en hypnose, en introspection parce qu’il focalise sur le bouton qui la déclenche
Il faut renverser les idées reçues sur l’hypnose, on pourrait envisager une approche qui met en lumière des aspects moins connus ou mal compris de l’hypnose, en s’éloignant des clichés et des représentations habituelles. Voici quelques idées qui pourraient surprendre et inviter à repenser l’hypnose :
1. *L’Autohypnose pour l’Empowerment Personnel* : Plutôt que de se concentrer uniquement sur l’hypnose pratiquée par un hypnotiseur, mettre en avant l’autohypnose comme outil d’auto-assistance et d’empowerment personnel. Cela renverse l’idée reçue que l’hypnose est quelque chose qui doit être “fait” à quelqu’un par une autre personne, et souligne le potentiel de l’hypnose comme moyen d’exploration de soi et de développement personnel.
L’Hypnose dans le Traitement de la Douleur Chronique : Souligner l’efficacité de l’hypnose dans le traitement de la douleur chronique et des troubles somatiques, plutôt que de la présenter principalement comme un outil pour arrêter de fumer ou perdre du poids. Cela met en lumière le potentiel thérapeutique sérieux de l’hypnose dans le domaine médical.
L’Hypnose comme État Naturel de Conscience : Présenter l’hypnose non pas comme un état mystérieux ou surnaturel, mais comme un état naturel de conscience que les gens expérimentent régulièrement sans s’en rendre compte, comme lorsqu’ils sont absorbés dans un livre, un film, ou même lors de la conduite automobile sur de longues distances (“pilotage automatique”).
Démystifier le Contrôle : Insister sur le fait que, contrairement à l’image spectaculaire souvent véhiculée par les shows d’hypnose, les personnes sous hypnose conservent un degré de contrôle et ne peuvent être forcées à agir contre leur volonté ou leurs valeurs fondamentales. Cela remet en question l’idée d’une perte totale de contrôle ou de volonté sous hypnose.
L’Hypnose comme Outil de Créativité et d’Innovation : Explorer comment l’hypnose peut être utilisée pour stimuler la créativité et l’innovation, en aidant les individus à dépasser les blocages mentaux et à accéder à des niveaux de pensée plus profonds et plus créatifs.
L’Hypnose et la Science* : Mettre en avant les recherches et les études scientifiques sur l’hypnose, pour renforcer sa légitimité et son efficacité prouvées, loin des stéréotypes de manipulation mentale ou de spectacle.
En explorant ces perspectives, on peut non seulement renverser les idées reçues sur l’hypnose mais aussi encourager une compréhension plus nuancée et approfondie un de ses applications et de son potentiel.